Ainsi, après quelques semaines sans pouvoir le voir, j'ai décidé d'arrêter de douter, et de prendre pour acquis qu'il m'aimait. J'ai décidé de faire cet amour mien, sans attendre de le voir reflété en lui. Ne pas résister, ne pas céder à la peur, accepter cet amour avec la peur à cœur ouvert.
Et à la fin, tout va bien. J'aime toujours avoir plusieurs amants, même si c'est différent avec Dani. Je ne sais pas ce qu'il me donnera demain, ni lui, ni les autres. Mais vraiment, sait-on jamais ? Ou projetons-nous seulement nos désirs sur une réalité fortuite mais apaisante ? Des projections qui nous protègent alors que nous nous sentons si fragiles, si intimes et vulnérables ? Accepter de ne pas savoir ne fait qu'améliorer le moment, la rencontre, ça la fait vibrer plus haut parce qu’on sait qu'elle est unique. Il n’existe que ce moment et il faut le vivre pleinement, sans rien laisser échapper vers un hypothétique lendemain. A l’intérieur de ce moment, on peut tout donner, tout recevoir, tout dire, car demain il n’est plus.
C'est la troisième dimension du temps.
Dans cet endroit précis, je sens mon cœur grandir. Je me sens acquérir plus de largeur, plus de puissance. Il me reste cet amour grandissant à l'intérieur, que je cultive, que je remplis, que j’étends à tout le reste. Parce que je me suis rendue compte qu’il n’appartenait qu’à moi, tout à moi. Seulement moi. Et que je pouvais en faire ce que j’en voulais.
Comme il est dit dans “Un cours en miracles” : «Rien de réel ne peut être menacé, rien d'irréel n'existe. En ceci réside la paix de Dieu»